Nous avons rencontré Arthur et sa mère en 2016, malades et très amaigris.
Nous nous sommes battus durant 2 ans pour que le regard que Claudia porte sur son fils change. Elle ne semblait pas vouloir de cet enfant, c’était trop douloureux, il y avait trop de souvenirs. En Centrafrique, de nombreuses femmes ont été victimes de viol durant la sanglante crise de 2012 à 2013 et ont été infectées du VIH-SIDA.
Claudia faisait-elle partie de ces femmes ? À peine nous sommes nous posé la question qu’un problème a surgi : la vie d’Arthur était en danger. Il avait été déclaré porteur du VIH-SIDA et atteint de malnutrition sévère avancée.
Le diagnostic devait tomber dans le 1er trimestre de 2019. Un organisme international avait déclaré qu’Arthur ne vivrait pas plus de 2 semaines. Il avait atteint la phase critique.
Il fallait agir. Nous avons lancé un SOS dans le groupe whatsapp des partenaires de PDO. Des hommes et des femmes du monde entier se sont mobilisés dans le jeûne et la prière pour que Jésus sauve Arthur.
Le Saint Esprit nous a inspiré un programme alimentaire sur mesure pour Arthur et toute l’équipe s’est mobilisée pour lui donner tout l’amour dont il avait besoin. Au bout de 5 jours seulement, waouh, il a commencé à prendre des joues.
Nous nous apprêtâmes à crier victoire quand un autre problème s’est présenté. En plus du VIH-SIDA, du rejet et de la malnutrition allait s’ajouter la gale. Seigneur !
Il était pénible de le voir pleurer tout le temps et se gratter jusqu’au sang.
Chaque jour était une bataille, mais ni les donateurs, ni l’équipe ne lâchaient prise. Il fallait que quelqu’un se batte pour Arthur, tant dans le spirituel que dans le physique.
Nous avons prié, jeûné. Nous l’avons nourri, aimé, soigné et finalement, le miracle s’est produit. Jésus l’a fait !
Quelle joie, quel bonheur de voir ce petit homme reprendre vie et rire. Nous avons aidé sa maman et elle aussi pouvait maintenant l’aimer. Ce doux parfum de l’amour entre une mère et son fils nous a ému durant des semaines. Claudia et son fils étaient dans toutes les conversations de leur quartier.